La Forêt, la Marquerie des Bois, deux fermes de la Séguinière, le Quarteron des Bois, le Pas Mortagnais, deux autres fermes de Saint-Léger-sous-Cholet, la commune de Saint-Christophe du Bois, autant de noms inscrits sur la carte de Cassini (datant d’avant la révolution Française) qui marquent les contours de l’ancienne forêt de Mortagne (voir le cadastre napoléonien de 1811 de la Séguinière)
Célestin Port, dans son dictionnaire historique, nous présente la ferme de la Forêt comme une maison noble et château qui dépendait de Mortagne jusqu’en 1682. Sa propriétaire, Paule de GONDY, duchesse de Lesdiguières et de Retz, marquise de la Garnache, comtesse de Joigny et baronne de Mortagne vend le 28 septembre 1682 « la maison de la Forêt avec les jardins et prés, terres en dépendant, plus les métairies de la Bergerie et de l’Epinette sises en bout de la forêt… » 16000 livres à François Grimaudet, écuyer, seigneur de la Rochebois et François Gabriel Grimaudet, écuyer, seigneur du Landreau.
Sur l’acte de propriété, nous trouvons différentes mesures pour indiquer les surfaces des fermes, des champs. La boisselée : la surface ensemencée avec un boisseau, 10 ares pour Mortagne-sur-Sèvres, l’arpent : 4,218 m2,, la septrée : 8 boisselées soit 80 ares, la journée ou le journal d’homme faucheur : représente l’étendue qu’une personne pouvait travaillé avec ses bras dans une journée ; autant de qualification dont les valeurs varient suivant les seigneuries, les localités.
Sur le testament d’André Chastellier (archives diocésaines du Maine-et-Loire), prêtre paroissien de Notre-Dame de la Séguinière daté de 1538, nous trouvons pour préciser les rentes foncières léguées, les mesures suivantes : « une mine de seigle mesure de Montfaucon » « six boisseaux de bled seigle mesure de Mortagne » « un septier de bled seigle mesure de Tiffauges » L’uniformisation et la simplification de toutes ces mesures se feront après la révolution pour simplifier et faciliter les échanges commerciaux.
La maison noble et la seigneurie de la Forêt furent vendues le 28 aôut 1755 par Charles-François Villeneuve du Cazeau à Pierre Gibot de la Perrinière . « le château se trouvait au milieu d’une forêt, large de trois lieues de tour, et dont il fut fait division d’avec celle du marquisat de Cholet, par ordre du nouvel acquéreur » Dictionnaire Historique, géographique et biographique de 1876 de Célestin Port. François Brouard était garde chasse de Maître Villeneuve à la Forêt avant 1753 (acte de décès de F. Brouard du 29 avril 1753 à la Séguinière).
De nos jours, la zone artisanale des Grands Bois et le Bois joli nous rappellent l’existence de cette grande forêt de Mortagne.